Dans l’éclat doux du matin, quand le monde s’éveille à peine, se tisse une histoire sacrée, celle de la Mère. Elle est bien plus qu’une figure familière ; elle est l’architecte de nos premiers rêves, l’artisan de notre courage. Chaque sourire, chaque étreinte, chaque larme essuyée sont des actes d’un amour tissé avec patience et dévotion.
En ce jour de la fête des Mères, nous honorons cette héroïne inconnue, celle qui guide avec tendresse et enseigne avec sagesse. Elle incarne la force tranquille et l’écoute sans faille, toujours prête à réparer les ailes brisées et à nourrir les rêves. Dans ses mains, se trouve le pouvoir de transformer les peurs en espoirs et les doutes en certitudes.
Chères mères, vous êtes les gardiennes de notre lumière intérieure, les guérisseuses de nos chagrins, les gardiennes de nos histoires. À travers chaque pas que nous faisons, nous portons en nous votre force et votre douceur. Ce ode est pour vous…
Oh, Mère du Monde… Souviens-toi de ta noblesse !
Tu es forte, discrète parfois insoumise mais toujours aimante envers les tiens,
Tu es capable d’un amour inconditionnel tel, qu’il déplace les montagnes ; il rend l’impossible possible et guérit le petit bobo comme la blessure la plus profonde.
Tu t’es tellement identifiée à ce rôle que tu as oubliée qui tu étais vraiment.
Quand l’oiseau quitte son nid afin de voler de ses propres ailes, tu te sens perdue, désemparée, inutile, anéantie car cette fontaine inépuisable d’amour, elle, reste ouverte… et elle n’a plus aucun objet pour s’exprimer.
Tu te retrouves alors seule, face à cette inconnue que tu as souvent écartée par devoir. Tu as oublié tes rêves, souvent sacrifié tes ambitions et mis de côté tes aspirations les plus profondes…
Et tu regardes anéantis à tes pieds, tes rêves de petites filles, tes éclats de rire d’adolescente, tes espoirs de femme…
Malgré la douleur, la maladie, l’épuisement extrême, tu sais toujours où puiser la force de continuer, la force d’aider l’autre à se relever…
Tu es cette bougie dans la nuit qui redonne confiance quand de terribles cauchemars assaillent ton enfant…
Tu es ce roc puissant, immuable, inébranlable sur lequel on peut toujours se reposer…
Tu es ce phare présent, immobile au milieu des tempêtes qui sait ramener les âmes perdues à bon port…
Oh Mère du monde…souviens-toi de ta puissance !
On considère toujours ce que tu fais comme allant de soi…
Guerrière pacifiste, tu sais toujours trouver les mots pour apaiser les tensions,
Wonder woman libre, tu es pionnière et ouvre la voie pour le changement.
Tu sais encaisser en silence les injustices et les ingratitudes …ton amour ne fléchit jamais,
Tes pleurs de douleur, personne ne les voit ni ne les entend…
La fatigue qui t’amène souvent aux frontières de tes limites, personne ne la reconnaît,
Un seul jour dans l’année pour te célébrer n’est pas assez, on devrait se prosterner à tes pieds de reine.
Car chaque jour devrait être un hommage à ta douceur, une aubade à ton amour infini, un concert de louanges à ton courage indéfectible.
Oh, Mère du monde, souviens-toi de ta force !
Même un genou à terre, tu sais trouver les ressources nécessaires pour te relever et poursuivre ton chemin.
Les insultes sont des bénédictions mais on l’a oublié.
On t’habille de reproches mais tu n’oublies pas ta destinée.
Oh, Mère du monde, souviens-toi de ta royauté !
Dans la chaleur de ton ventre, protectrice de l’humanité, tu abrites la vie,
Gardienne de l’avenir, nourricière du souffle éternel,
Oh, Mère du monde…souviens-toi de ton pouvoir !
Dépositaire d’une connaissance universelle, sentinelle de pouvoir, ta lumière rayonne de bonté et de miséricorde.
Bienfaitrice naturelle, tu dispenses constamment tes nombreuses vertus.
À toi, à qui même Dieu chante les louanges et devant qui Il dépose humblement Son respect,
Oh Mère du monde, souviens-toi de ta beauté !
Dominique Cidéron
2005©
